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Pierre Fabre à l’assaut de la Russie

Nouvelles perspectives pour les labos

La visite, hier à Castres, du vicegouverneur de Krasnoyarsk est le premier pas d’une collaboration entre Pierre Fabre et la région dirigée par le général Lebed.

Quel point commun y a-til entre le Tarn et la Sibérie ? A priori, rien ne prédispose ces deux régions de la planète à un rapprochement. Rien, si ce n’est deux constats. Pierre Fabre est le deuxième laboratoire pharmaceutique indépendant en France et la région de Krasnoyarsk, centre géographique de la Russie, plus grande région du pays (une superficie égale à quatre fois celle de la France), importe tous ses médicaments.

Un marché de 250 millions de dollars par an.

Autre raison, l’identité du gouverneur de Krasnoyarsk : le général Lebed dont on connaît les bons rapports avec la France. Le conseiller économique et principal collaborateur de M. Lebed, Shalva Breus, était donc à Castres hier pour un déjeuner en compagnie de Pierre Fabre et Jean-Bernard Pinatel, PDG d’une société de consulting qui aide l’implantation d’entreprises françaises à l’étranger.

Un marché de 2,5 milliards de dollars

Pour le moment, la collaboration n’en est qu’à ses débuts.

Elle semble tout de même partie du meilleur pied puisque M. Pinatel estime que la première étape de la collaboration devrait être effective avant la fin 1999.

Il s’agit pour le moment de produire sur place le packaging des médicaments importés.

Mais ce n’est qu’un début.

Car si l’achat de produits pharmaceutiques est déjà garanti, la collaboration pourrait déboucher, à terme, sur la production locale de médicaments, voire sur un programme de recherche.

L’université de Krasnoyarsk est spécialisée dans la chimie et dispose donc d’une main d’uvre qualifiée. De plus la forêt de Sibérie regorge de plantes médicinales à exploiter et pourrait fournir la matière première.

Le groupe Pierre-Fabre est présent à Moscou depuis une dizaine d’années. Mais sa progression en Russie s’essouffle depuis la crise russe d’août dernier.

Pour le moment, il détient entre 0,5 et 1% du marché des médicaments en Russie, qui s’élève à 2,5 milliards de dollars. Une visite du groupe castrais à Krasnoyarsk est prévue pour février-mars et, trois mois plus tard, une rencontre amicale de rugby devrait avoir lieu entre le CO et l’équipe locale. Finalement, le Tarn et la Sibérie ne sont pas si différents que ça.

Pierre DORIAN

Date de publication : 19/01/1999
Source : La Dépêche


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