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CARNET DE GUERRES ET DE CRISES : 2011 – 2013

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CARNET DE GUERRES ET DE CRISES : 2011 - 2013

Parution mai 2014

Général (2S), officier parachutiste, instructeur commando, Jean-Bernard Pinatel est un dirigeant d’entreprise et un consultant international, expert reconnu en intelligence économique et en gestion des risques. Titulaire de plusieurs titres de guerre, blessé en opérations, il est breveté de l’École Supérieure de Guerre et ancien auditeur de l’IHEDN. Docteur en études politiques, diplômé en physique nucléaire, il est l’auteur de quatre livres sur les questions géopolitiques.

Carnet de guerres et de crises - Jean-Bernard Pinatel

Il s’agit ici, à travers des chroniques de guerres, de crises et d’analyses de dossiers brûlants, de proposer le regard sans concession d’un officier parachutiste devenu chef d’entreprise, homme de terrain et de réflexion, sur les années 2011-2013 qui ont marqué une inflexion majeure dans le contexte international qui détermine la sécurité et le développement économique de la France et de l’Europe. Ces chroniques, postées sur le blog www.geopolitique-geostrategie.fr et reprises dans divers médias, expliquent clairement les enjeux et mettent en lumière les faits déterminants, souvent peu connus qui sous-tendent ces événements. L’auteur, en citoyen libre et responsable, réfute les explications sommaires de commentateurs soucieux de sensationnel, dévoile les signaux faibles et les facteurs porteurs d’avenir qui déterminent l’évolution de ces événements et critique sans langue de bois, chaque fois que nécessaire, l’amateurisme ou le caractère partisan des décisions politiques qui ne sont pas conformes aux intérêts de la France.

EXTRAITS

INTRODUCTION - page 7 - 2011-2013, trois années d’évolutions géopolitiques majeures

« … Il s’agit ici, à travers des chroniques de guerres, de crises et d’analyses de dossiers brûlants, de proposer le regard d’un officier parachutiste, homme de terrain et de réflexion, sans concession aux partis.

Ces articles mettent en lumière le contexte géopolitique et stratégique de ces événements qui sont autant de facteurs déterminants de l’évolution des relations internationales, de la sécurité et du développement économique de la France et de l’Europe. Ils s’attachent à souligner la notion d’ « intérêts permanents » au-delà de toute réaction émotionnelle qui, bien souvent en démocratie, entache le jugement et les décisions des responsables politiques soumis à la pression des médias et des opinions publiques… »

L’évolution de l’influence de la France 2011-2013 - page 16

« … Ces trois années ont vu le maintien de l’influence de la France en Afrique grâce à l’efficacité de son outil militaire démontrée en Afrique (Lybie, Mali) mais une perte sensible au Moyen-Orient du fait des erreurs géopolitiques et stratégiques de François Hollande. Le Président, chef de la diplomatie et des armées, sous l’influence américaine et celle des lobbies juifs en France, a surestimé les risques du nucléaire iranien et sous-estimé la nature confessionnelle de la guerre en Syrie où les crimes contre l’humanité sont malheureusement le fait des deux camps… »

Mali : que peut-on montrer de la guerre - page 207

« … Il faut permettre à des journalistes d’accompagner nos forces à la seule condition qu’ils ne mettent pas en danger nos soldats par leurs reportages et donc qu’ils respectent certains embargos. Par exemple pour l’Armée de l’Air, ils ne doivent pas rendre compte du décollage de nos avions pour une mission de bombardement jusqu’à ce que ces derniers soient rentrés sains et saufs à leur base. Il ne faut pas non plus montrer l’ensemble de notre dispositif à un endroit précis ou ne pas faire des zooms sur les antennes de nos moyens de détection électroniques, etc.

C’est pour cela qu’il faut des journalistes accrédités défense, c’est-à-dire des journalistes spécialisés ayant acquis une formation de base sur les questions militaires, pour qu’ils soient en mesure de réaliser eux-mêmes cette autolimitation nécessaire à la sécurité de nos forces. C’est la seule contrainte que doivent accepter les rédacteurs-en-chef : avoir dans leur rédaction suffisamment de journalistes accrédités s’ils veulent être autorisés à couvrir les opérations militaires… »

CONCLUSION - page 214 (deux derniers paragraphes)

… « Dans le concert des nations, les États n’ont que des intérêts. Certains sont partagés et mondiaux comme la lutte contre le réchauffement climatique ; d’autres sont régionaux comme l’union économique européenne mais aucun n’implique la vassalisation de la France aux intérêts américains et israéliens telle qu’on l’observe aujourd’hui sous la Présidence de François Hollande. La France et les Français n’y en tireront aucun bénéfice économique. Tous ceux qui, comme moi, sur le terrain aident les entreprises françaises à se développer au Moyen-Orient, savent que les entreprises américaines et israéliennes concurrentes foulent au pied les normes anticorruption internationales avec la complicité de l’administration américaine qui les a établies. Ils se servent de cette moralisation, affichée mais jamais pratiquée, pour contrer les concurrents des États-Unis.

Bien plus, je soutiens que cette politique d’alignement sur les États-Unis, à laquelle le Général de Gaulle s’était toujours opposé, dessert fondamentalement les intérêts de la France et des Français. Elle ne peut qu’accroître le chaos mondial, pénaliser notre développement économique et mettre en danger la sécurité des Français. Malgré le travail admirable de nos services anti-terroristes, que les médias clouent au pilori lorsqu’un djihadiste réussit à passer entre les mailles du filet, nous allons devoir faire face, dans les années à venir, à des attentats sur notre sol qui seront liés directement à la politique partisane et irresponsable menée par notre gouvernement au Moyen-Orient et en Asie centrale. Elle ne sert que des intérêts particuliers ou étrangers qui ne sont pas ceux de la France.

Général (2S) Jean-Bernard PINATEL

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