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Bilan d’un an de l’opération Barkhane

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Le théâtre d’opérations s’étend sur 3,5 millions de km2 soit une étendue représentant 6 fois la France. Plus de 3 000 militaires sont déployés dans le cadre de l’opération Barkhane. A titre de comparaison 4 000 militaires français étaient présents en Afghanistan au plus fort des opérations. Ils étaient placés sous le commandement du général de division Jean-Pierre Palasset qui a conduit l’opération à partir d’un poste de commandement interarmées unique stationné à N’Djamena (au Tchad).Il a été remplacé le 1er aout 2015 par le général de division Patrick Brethous.

L’Armée française intervient en appui :

  • des armées du G5 Sahel qui regroupe cinq pays de la bande sahélo-saharienne : le Burkina-Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad;
  • la MINUSMA (mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), établie par la résolution 2100 du Conseil de sécurité le 25 avril 2013.

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Le dispositif français

Le volet terrestre de la force est essentiellement armé par deux groupements tactiques interarmes (GTIA) qui s’articulent autour de deux points d’appui principaux : l’un à N’Djamena (Tchad), l’autre à Gao (Mali). A partir de ces points d’appui permanents, des détachements sont déployés sur des bases avancées temporaires (BAT) comme à Tessalit ou Kidal, au Mali, ou encore à Madama, au Niger. Ces bases avancées permettent à Barkhane d’agir dans les zones les plus reculées, aux côtés des soldats des armées des pays partenaires.

Les moyens aéroterrestres jouent un rôle essentiel dans la conduite des opérations, en conférant à la force la souplesse et les capacités d’élongation indispensables pour prendre l’ascendant sur l’adversaire et s’affranchir des distances :

  • un sous groupement aéromobile (SGAM) de l’armée de Terre est stationné à Gao. Il est constitué de 10 hélicoptères : 2 Puma, 2 Gazelle, 2 Tigre, 2 Caïman, 2 Cougar;
  • les moyens aériens sont répartis sur deux bases principales : à Niamey au centre du dispositif de Barkhane et à N’Djamena.

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Le Bilan après un an d’opérations

Depuis le lancement de l’opération Barkhane, le 1er août 2014, les forces françaises ont à déplorer la mort de 3 sous-officiers : l’Adjudant Thomas Dupuy, le 29 octobre 2014 du Commando parachutiste de l’Air n°10 ; l’ Adjudant Samir Bajja, le 29 novembre 2014 du Service des essences des armées ; l’adjudant Samir Bajja mortellement blessé dans un accident d’hélicoptère le 29 novembre2014.

125 terroristes ont été mis hors de combat lors des affrontements qui les ont opposés à la force, dont 65 ont été capturés et transférés aux forces partenaires.

20 tonnes de munitions saisies et détruites : 2 000 obus ; 680 grenades, roquettes et fusées; 25 EEI et mines; 210 détonateurs et commandes d’EEI; 30 mortiers, mitrailleuses et lance-roquettes; 150 caches fouillées; 3 500 kg de drogue saisis; 25 véhicules; 80 appareils électroniques (GPS, ordinateurs, téléphones et postes radio).

Ce bilan, bien qu’important, est sans commune mesure avec le volume de matériel de guerre qui avait été découvert par la force Serval début 2013 au Nord Mali.
Il confirme qu’il n’existe plus de sanctuaire terroriste au Mali, même si ponctuellement des caches logistiques sont encore découvertes.

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